Le cri de celle
Qui se perd, étendue
Le long de tes mains
Sous l’appel de tes poings
Tu n’as pas senti
Au visage de celle
Dont tu t’es permis
D’ôter les rêves
Et d’attendre qu’elle crève
Tu n’as pas pu…
Il est six heures
La porte se ferme
la lumière s’éteint
J’écoute, le vide s’éloigne
Et le refus d’aimer
C’est pour mon bien
Je colle mon oreille
Sur ton sol sale
J’entends le son
De ta voix
Qui se dérobe
Sous le poids
De ta haine perdue
J’entends le son
De ma voix
Qui déraille
Et qui ne s’éteint pas
J’entends mon visage qui hurle
J’entends tes cris qui percent mes tympans
J’entends les femmes qui chuchotent…
Le cri de celles qui pleurent
Sur son visage s’abîme
Le poids aimant de tes mains…
Les coups de gueule qui prennent vie
Les coups d’état, les coups de poing
Les coups d’amour qui prennent la vie
Et aujourd’hui plus rien…
J’entends les visages qui hurlent
J’entends ces cris qui percent mon cœur
J’entends les hommes qui chuchotent…
Le cri de celles qui subissent.
La peur du sol qui se dérobe
Sous le poids
D’une main tendue vers ton visage
La voix
Déraille et s’éteint…
Six heures.
La porte est close
ton cœur s'inonde
La peur de toi,
Immonde
Une lumière,
Une pause
Ou tout juste un leurre.
Un frisson, la peur
Qu’on s’aperçoive
Que tout ça c’était du vent
Un bloc si haut
Depuis si longtemps
Ecrasée par les mots des uns
Détruit par les maux des autres
Quand celui qui crit
A oublié d’entendre…
J’entends le cri de celle
Qui part en claquant la porte
Te laissant seul, sans elle
Dans ta cellule glauque
J’entends les rires des marques,
Des entailles sur tes bras
En espérant qu’elles partent
Et qu’elles ne reviennent pas
Tu n’as pas entendu
Le cri de celle que tu aimes
Partir sans toi
Qui te désintéresse
De savoir pourquoi
J’entends au fond du cœur
Tes silences de fer
J’entends dans mes enfers
Le cri de celle qui meurt
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